Pierre Perrin a présidé l’association
du livre et des auteurs comtois, de l’été 2002 à l’hiver 2005-6. Aux
deux prix du livre comtois existants, catégories littérature et histoire locales, il a donné les
noms respectifs de prix Marcel Aymé et prix Lucien
Febvre [dès 2003]. Il avait alors associé de nombreuses classes de la Région à la lecture des ouvrages retenus pour le prix Marcel Aymé. Il a aussi publié les n° 8, 9 et 10 de la revue Lettres comtoises et triplé l’originelle centaine d’adhérents. Il a même fait gagner à l’association trentenaire le privilège de la reconnaissance d’utilité publique…
Rappel des intentions
[édition 2004]
La première mission de notre association reste de promouvoir la lecture. Car si la lecture
ne rend pas intelligent, elle ouvre l’esprit. Elle nécessite l’attention ;
elle incline à la complexité. Sa pratique fait reculer la brute en l’homme. La
barbarie ne contredit qu’en apparence une telle utilité. Les bonheurs de
l’imaginaire et de l’intelligence qu’elle procure se goûtent sans fin. Le
plaisir de chacun, en ce domaine, alimente le bien général.
En 2002, le prix du livre comtois pour la littérature a été rebaptisé prix Marcel Aymé — et
prix Lucien Febvre pour l’histoire. Il couronne, avec l’aide de la Région, un
ouvrage dont l’auteur ou le sujet est comtois. Ces deux prix seront remis,
cette année, le jeudi 6 mai, à l’hôtel de Région.
Chaque automne, une commission sélectionne les ouvrages dignes de concourir.
Ceux-ci sont alors, d’une part, mis à disposition en bibliothèques.
Des groupes de lecture se réunissent pour fournir un argumentaire.
Celui-ci porté sur le site de l’association et soumis à un vote
général en avril permet au groupe élu d’envoyer un représentant
au jury. D’autre part, des collégiens et des lycéens travaillent
de même et soutiennent, devant leurs camarades de l’Académie, leur
préférence. Les dix meilleurs empochent un “bon pour 100 euros de
lecture”.
C’est ainsi que, durant tout
l’hiver, de petits et grands lecteurs de Franche-Comté découvrent ce qui se
pense et s’écrit autour d’eux. Ils ne sont donc pas de simples consommateurs.
Ils participent à la découverte du meilleur. Ils s’expriment de façon accomplie. Leur avis, leur choix deviennent réfléchis. C’est donc une opération
citoyenne aussi. Grâce à celle-ci, en effet, la lecture devient plus familière,
les lauréats, des voisins et le temps un trésor recommencé.
Le président de l’association, Pierre Perrin, année 2003 ou 2004
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